Extrait :
Désir et
Musique
Les frissons
du désir, enfants de la musique,
Submergent un
esprit et s’enflent dans nos chairs
Comme un
orage empli de spasmes électriques.
La vague
énorme semble emporter par les airs
Le cœur
que transporte son élan pathétique,
Soudain
précipité en de lointains éthers.
Et dans un
océan de rayons prismatiques,
Il s’ébat,
quand frappé d’innombrables éclairs
Qui
s’abattent sur lui, foudre accusateur,
Leur éclat
le soustrait à cette apesanteur.
Alors, pareil
à l’oiseau transpercé d’un trait,
Fracassé
contre la berge en mille explosions,
Se débattant
parmi d’affreuses convulsions,
Son battement
se meurt ainsi qu’un menuet.
Connexions
animales
Nourris des
avenirs, se meurent en passés
Les échos irraisonnés des
compassions
Comme le frisson d’étranges prémonitions
Qui
s’échangent des informations, plaintif,
Parcourant les cuirs
chevelus, électrisés.
Des profondeurs de l’inconscient
collectif,
Résonne le réseau du nombre primitif.
Sapience
innée reflétant les constellations,
Clémence de Titus, résolues
sont les clefs.
Joël Gissy
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