mardi 31 octobre 2023

Quintil d'Orion

 

Quintil d'Orion 


La constellation du Rhinocéros,

Ainsi qu’un chasseur, ceinture son os.

Se dématérialise le Logos

De l'Anima morte, inimaginée.

La glande pinéale est calcifiée.


   Joël Gissy 



dimanche 29 octobre 2023

Directement


   Directement 


L'Enfer, n'y suis pas aller voir.

Le Père Brune ainsi parla !

Ce n'est pas un global miroir.

Tout un monde est passé par là.


   Joël Gissy 


samedi 28 octobre 2023

Louange vibrante


Louange vibrante


En des tréfonds impurs, mon âme s'inquiète.

Entre la Lune et Mars, la douce Habuhiah,

Adorable, triomphe de sa calme aura.

Il est une petite et sage violette.


Joël Gissy 



mercredi 25 octobre 2023

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Ceux des Profondeurs

 

Ceux des Profondeurs


Hommes écailleux, un peuple halieutique

Descendu des étoiles, aux yeux fixes

Perçant l’obscurité d’or, sombres Nixes,

Aux confins méridionaux de l’Afrique,

Trouvèrent une atmosphère aquatique.

Les dieux d’Innsmouth s’en vont, éclair oblique.

Le racontèrent encor les chamanes

De la Terre, en traversant les membranes

Des temps et de l’espace comme un songe

Dont l’arc en deçà du réel se plonge.


                               Joël Gissy





Un de Ceux des profondeurs, Borja Guillot






L'Essor

 

L’Essor


Si l’Artiste ne se vêt d’un mépris féroce

Comme une citadelle aux splendeurs sans clarté,

Il se condamne à mourir recroquevillé.

Se déploient les voluptés d’un Enfer précoce.

Par un élan d’innocente amour transportant

L’estime altruiste illusoire au firmament,

Tombe, cri muet d’un puits sans fond, l’inspiré,

Par cette prison, tout seul, obscure aspiré.


                                 Joël Gissy



mardi 24 octobre 2023

Poèmes de saison


Les Recoins


Mon crâne aux yeux luisants de Halloween,
Durlìbs, ricane, odieuse betterave,
Au passage inconnu. Tel un vieux Djinn
Derrière un buisson, soupirail de cave,
Rumine ainsi qu’un chaudron bouillonnant
Ses ruses, un Faune fou revenant.



Les betteraves grimaçantes, une tradition ancestrale d'Alsace-Moselle. Photo DNA
   

Réhibernation

Revoici l’ombrageux temps de Sainte-Walpurge.
La sorcière avec ses sœurs danse à la gibbeuse
Lanterne, dans la nuit, d’une courge creuse.
La nature abreuvée de ses sueurs se purge.

Si, malgré le froid sanglot d’un lointain liturge
Evoque dans la pénombre amère et pieuse
Les frissons grelottants d’une plainte brumeuse,
Cri suppliant le pardon d’un cruel démiurge.

D’un temple effondré le Druide réincarné
Voit, brandi vers la Lune à l’Arbre, un nouveau-né.
Sur la source où jadis bouillonnait dans la bise

Le ménisque, irisé d’un frisson doux d’ardeur,
Remonte, en chevelure sanglotant d’un pleur,
Enchevêtrée des temps, l’ondine qui s’enlise.


   Joël Gissy 


Waouh



Waouh

Il m'appelait, d'où sais-je ? d'un puissant "Waouh !",
Perdu dans les herbages, mais comme à deux pas.
Gris pâle ébouriffé, il sautilla soudain.
Etait-ce une grive, un esprit jeune, un hibou ?
Dans les verts frissons éduvetés du frimas,
Guidé par la confiance que donne la faim,
Il bondit, se blottissant, au creux de ma main.
Un petit godet d'eau, quelques miettes de pain,
Rendirent la force éphémère avant le glas.
D'une beauté bovine, ah ! mièvre gentillesse, 
D'un geste nonchalant, stupide maladresse !
Par une tasse brûlante au sol écrasée,
Il gisait près d'un fauteuil, la patte brisée.

   Joël Gissy 



vendredi 20 octobre 2023

Le Roseau, le pain et la vipère

 

Le Roseau, le pain et la vipère


Un double vase ovoïde enclos fécondant

Il y a six-mille ans les limons primitifs,

Bateaux à rames portant chacun deux moudhifs,

Petits cabanons de roseaux prédynastiques,

A l’ombre d’un frais papyrus, communicant,

Semble l’arche d’un Sumérien survivant.

La brise sur le Nil se fige en zigzagant,

Tels des hiéroglyphes en soupirs cinétiques.

Voile improvisée par un tissage savant,

S’est levé le velum végétal dans le vent.


                                  Joël Gissy




Bitis gabonica


Bitis gabonica 

De la sylve au lagon,
Comme tout au Gabon
Mysticisme puissant,
La vipère endémique,
D'un pouvoir alchimique,
-Se fixe, éternité,
L'instantanéité.-
Coagule le sang.

                  Joël Gissy 


dimanche 15 octobre 2023

Lecture en miroir

Lecture en miroir


La Connaissance, ordre infini

D'une tradition souterraine,

Mélodie de la Sainte-Cène 

De Leonardo da Vinci,

Résonne entre les petits pains 

Et des douze Apôtres les mains.

Tel un mantra, ou d'un carnyx,

Ou d'un chamane en infrabasse,

Remonte l'accord du Phœnix.

Des temps harmonieux de l'espace

S'unissent les variations

Au delà des perceptions.


   Joël Gissy 


Ivresse du moment, persan

تو لحظه ی مستی

من حاضرم.

میوه رسیده

بیرون آمده از باغ


Ivresse du moment.

Je suis prêt.

Les fruits sont mûrs,

Hors du jardin.


Joël Gissy

vendredi 6 octobre 2023

Mon minuscule comparse


Mon minuscule comparse


Phosphorescent comme un buisson vert,

S'est caché le petit mouton de mer.


Et, peut-être,

Mon ami

D'un demi 

Centimètre,


L'instant d'un tour de lumière où reluit

Un double point noir scrutant dans la nuit

De l'abysse embrumé, cactus hirsutes,

L'intrus qui remue le sable en volutes

Semblant des fumées d'or, notre limace,

Gracieusement des tenèbres s'efface.

 

   Joël Gissy