mardi 26 juillet 2022

Le Couronnement

 

Mentionné en 2017 dans le mémoire de Master de Mélanie Papot-Libéral, Université de Lyon en sciences humaines et sociales, Le Dragon Rouge : éditions et réception d’un grimoire à l’époque contemporaine. Un travail très fouillé, pour ceux qui connaissent l’histoire et le contenu de cet ouvrage. 
 

                                                                                                      Joël Gissy

 

Lire le mémoire de Mélanie Papot-Libéral : 

https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/67765-le-dragon-rouge-editions-et-reception-d-un-grimoire-a-l-epoque-contemporaine.pdf

 

 

lundi 25 juillet 2022

La Momie de la Tourbière

 

La Momie de la Tourbière
 
Parmi l’entrelacement noueux des racines
Des vieux aulnes dont ploient à fleur de l’eau les rames
Chargées de lianes terrestres fleuries d’ondines,
Baigné de murmures où circulent des âmes
Au vert scintillement des lucioles, lanterne
Tressée de lierre, aux nuits d’été son corps hiberne.
De la tourbière étendu sous la surface,
Les yeux clos, contemplant l’invisible, face
Au ciel, le druide rêve en la sphaigne, momie
Prolongeant le songe, à l’infini, de la vie
Vers des contrées dont seul l’enfant connaît le nom.
Sommeil méditatif, jusqu’à la conjonction,
Dans un rouge éclair, où la tribu, sa famille,
Viendra l’extirper, lueur d’un flambeau qui vacille.
 
Joël Gissy

 



 

La Panique de Cernunnos (voir texte tapé en fin d'article)


 

La Panique de Cernunnos


Perpétuelle expansion du nœud fermé,
Complexe aux bois de Cernunnos entrelacé
En verte frange après les branchages moussus,
Le dragon se confond dans les chênes barbus.
Quand il vient à pas échassés sur ses sabots,
Au détour de la clairière, des marigots
D’un sentier de cerfs ; ou triomphant est juché
Assis en fleur pour la maîtresse du rucher
Son thyrse en caducée à ce serpent offert
Ainsi qu’un trône où Mélusine ouvre sa chair,
Naturel sauvage et sagesse en doux bourdon
Grand Tout bestial accouplé à sa conception !
Vaisseaux de la sylve aux brumes aérienne
Qui court de l’humus dans les noirceurs, souterraine,
Dont la conscience à l’homunculus est semblable
De l’humain par sa double nature insondable,
Il tremble, fœtus dénudé par l’existence
En soi enfouie de sa potentielle omniscience. 

 

Joël Gissy