jeudi 15 août 2019

Aria pour Agathe

 
Aria pour Agathe
 
Dans mon cœur ténébreux, ta tendresse est gravée
Comme un discret sourire. Et, dès que je te vis,
Tu me manquais déjà de quelques pas franchis.
Pourtant, luttant, je ne t'ai jamais embrassée.
J'avais trop peur -et, qui sait, toi ?- de la souffrance,
A cause de la si courte et longue distance.


                                               Joël Gissy

 


Lecture à Sète août 2019

 
 
 
Extrait :
 
 
Désir et Musique
 
Les frissons du désir, enfants de la musique,
Submergent un esprit et s’enflent dans nos chairs
Comme un orage empli de spasmes électriques.
La vague énorme semble emporter par les airs
 
Le cœur que transporte son élan pathétique,
Soudain précipité en de lointains éthers. 
Et dans un océan de rayons prismatiques,
Il s’ébat, quand frappé d’innombrables éclairs

Qui s’abattent sur lui, foudre accusateur,
Leur éclat le soustrait à cette apesanteur.
Alors, pareil à l’oiseau transpercé d’un trait,

Fracassé contre la berge en mille explosions,
Se débattant parmi d’affreuses convulsions,
Son battement se meurt ainsi qu’un menuet.






 
Connexions animales
 
Nourris des avenirs, se meurent en passés
Les échos irraisonnés des compassions
Comme le frisson d’étranges prémonitions
Qui s’échangent des informations, plaintif,
Parcourant les cuirs chevelus, électrisés.
Des profondeurs de l’inconscient collectif,
Résonne le réseau du nombre primitif.
Sapience innée reflétant les constellations,
Clémence de Titus, résolues sont les clefs.
 
 
                                          Joël Gissy
 

 
 
 
 
 
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