mercredi 9 juillet 2025

De grandine et tonitruis


De grandine et tonitruis

Agobar, savant et sage, avait prévenu
Son Grand Empereur que le temps était venu.
Charlemagne ainsi connut le Peuple de l’air,
Anges intermédiaires d’un monde inconnu.
Voguant sur les nuages, leurs vaisseaux d’éclair
Dévastaient les champs de signes par leurs auras,
Qui font penser aux géoglyphes des Nazcas.
Son petit-fils... Les Ægyptiens, avaient tout vu.
Parfois, ils enlevaient des témoins de valeur,
Afin de nous expliquer leurs intentions.
On fit hisser des mâts pleins d’incantations
Afin de leur souhaiter naufrages et malheur.

                                 Joël Gissy


L’Analepse des Songes




L’Analepse des Songes

Lorsque les nôtres nous oublient,
Que les liens se ramifient,
L’âme s’incarne, aux fers retors !
L’esprit sans amour nie son corps.
Entre des dimensions futures,
Les souvenirs se font matures.

Par ce plan matérialisés,
Comme dans l’autre, affinités,
Se tissent les enfers en nous,
Sans récompense ni courroux,
Constellations magnétiques
Aux accouplements mimétiques.

                    Joël Gissy


La Viande jetée


La Viande jetée

J’avais quatorze ans, en Charente-Maritime.
Mais ils m’avaient jeté des morceaux de cadavre
Trouvés dans des sacs de déchets dans la forêt.
Le Marseillais riait avec son regard blet,
Affreux, épouvantable, innocent, trop intime.
Et son père était catcheur. Inspirant le poivre
Insupportable, un cerf fondu, rien de pareil.
Analepse alanguie, d’un malaise vermeil.

                      Joël Gissy