Récit
d’un voyageur
Sur
l’à-pic où soudain je m’étais égaré,
Par
les musiciens d’un air mystérieux
Parce
qu’ils savaient, de ma démence curieux,
Me
voilà vers l’ailleurs enfin réorienté.
Ils
portaient un vieux cymbalum, et parmi eux
Me
fixa l’ironie d’une étrange beauté.
En
barque cheminant au fond d’un terrain vague,
S’encastre
sous une dalle un ancien bassin.
Le
guide sur le pas nous salue d’une blague.
Et
les êtres gris au regard arachnéen
Dans
la pénombre en rampant tels des singes morts,
Dont
il ne fallait pas trop croire en l’existence,
S’empressaient
sur les eaux, sur les ponts, sur les bords.
Alors,
en un concert de grincements rouillés
Quand
se leva l’écluse d’une trappe immense,
Vers
le monde des dieux fûmes-nous emportés ?
Joël Gissy
https://joelgissypoesie.blogspot.com/p/les-recueils.html
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