Désir et Musique
Les frissons du désir, enfants de la musique,
Submergent un esprit et s’enflent dans nos chairs
Comme un orage empli de spasmes électriques.
La vague énorme semble emporter par les airs
Le cœur que transporte son élan pathétique,
Soudain précipité en de lointains éthers.
Et dans un océan de rayons prismatiques,
Il s’ébat, quand frappé d’innombrables éclairs
Qui s’abattent sur lui, foudre accusateur,
Leur éclat le soustrait à cette apesanteur.
Alors, pareil à l’oiseau transpercé d’un trait,
Fracassé contre la berge en mille explosions,
Se débattant parmi d’affreuses convulsions,
Son battement se meurt ainsi qu’un menuet.
Joël Gissy
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