La Robe blanche
Au
battant de la vitrine d’un antiquaire,
Sa
blanche silhouette avait franchi les mondes.
Séductions
sans retour des âmes vagabondes !
J’y
retournais souvent chiner quelque patère,
Livre
ancien ou bouffarde, or qu’un jour m’avertit,
Ouvrant
d’elle un registre, le vieil érudit.
Givre
d’une ambiguë fraîcheur cadavérique
Aux
longs cheveux sur chair de cendre carbonique,
Dont
semblent effacés les reflets d’or en albe
Sur
la fragilité d’un putrescible galbe.
La
malédiction dès ce temps pour le rite,
Où
il cherchait mon nom, avait été inscrite.
Joël Gissy
Extrait de mon recueil Les Mystères intérieurs ou l'Arche d'Outanapishtim, 2016
Image : La fille qui a affronté ses démons, Nho Eskape