La
Fonte d’un cœur
Les
tréfonds ravagés de mon âme incomprise
Sont
un pays de sable où s’étale, morose,
Un
orage étoilé plein de vapeur grandiose.
Et
de ces pleurs épandus comme par la brise
D’un
insaisissable et tempétueux baiser
Dont
le spasme éperdu, pareil à une crainte,
Se
referme en le vide, a perdu son étreinte.
Rongé
par ce crachin, le vieux tertre affaissé
S’effondre
peu à peu, et se recroqueville
Tel
un sucre égoutté lentement sur l’absinthe.
Et
son doux regard perce en mon sein naufragé
Tandis
qu’au centre l’éclair de mille yeux pétille,
Reflété
au noir firmament de sa pupille.
Joël Gissy
Extrait de mon recueil Ouroboros, 2015
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