La Fonte d'un cœur
Les tréfonds ravagés de mon âme incomprise
Sont un pays de sable où s'étale, morose,
Un orage étoilé plein de vapeur grandiose.
Et de ces pleurs épandus comme par la brise
D'un insaisissable et tempétueux baiser
Dont le spasme éperdu, pareil à une crainte,
Se referme en le vide, a perdu son étreinte.
Rongé par ce crachin, le vieux tertre affaissé
S'effondre peu à peu, et se recroqueville
Tel un sucre égoutté lentement sur l'absinthe.
Et son doux regard perce en mon sein naufragé
Tandis qu'au centre l'éclair de mille yeux pétille,
Reflété au noir firmament de sa pupille.
Joël Gissy
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