L'Heure dite

L’Heure dite

Double icosikaidichrone, chante Habuhiah

Son doux message aux espoirs de son protégé.

Fol obliquant, flou, l’Arcane inconnu du Mat

Paraît additionner l’harmonie de Maât.

Repaire secret des amoureux qu’il mira,

Se repère diamétralement l’égaré.

   Joël Gissy

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L'Ecume du Loup

L'Ecume du Loup

Crâne smaragdin versé sur le Golgotha,
Du cœur vénusien la flamme s'inversa, 
Etoile nord d'Amiens en rosace du chien,
Tel sur une table un calice dont le vin 
S'embrase aux rayons d'un soleil crépusculaire.
Du zénith au nadir, le chthonien mystère 
S'élève ainsi qu'un écho d'or talismanique.
Et cristallise en magnétisme mimétique 
L'inébranlable imperfection de l'infini
Que cet ordre aspiré d'un détail reproduit.

Joël Gissy 

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Zneon

Zneon

Mercure au clair de lune argenté circonscrit

Sa pensée saturnienne en larme de plomb,

Muée au plus bas en colère martiale. 

Vénus, au soleil, étoile sa conjonction.

Céleste marelle, éclot le centre infini

Où se construit d'or en abyme une spirale,

De la psyché close impénétrable cocon,

Dont l'Univers contient le miroir mimétique.

Mais quand le creuset cruciforme est replié,

L'origine empourprée du cœur de Séléné,

En l'Oudjat se répercutant comme un rayon,

Embrasse Aphrodite Epitragia par le front

D'Hermès en son hémicarde hiéroglyphique.

                                        Joël Gissy

                                       Mai 2024

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Moudhif

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Moudhif

De l'invisible effleurant, voilure tactile,

L'aile élastique et ridée du ptérodactyle,

L'oniriste aventureux pressent tel tout proche

Un présent parallèle en soi comme un reproche.

Fouillant de son cerveau la coque, un volatile

Y trempe sa plume acérée d'ibis, d'un noir

Sympathique, avec la sagesse du reptile.

Dessous le porche où des pluies le vieillard s'abrite,

Son grave désespoir vibrant dans le miroir

Où, dans la pénombre, un vannier pauvre habite,

Fuyant le jour, presque en intrus veille au couloir

D'ogive, hutte en roseaux de Mésopotamie,

Abîmant sa toile d'étoile en galerie,

Profil cyclopéen pris d'un sphinx deltoïde

Tel un ardent faucon perçant sa chrysalide.

                                     Joël Gissy 

Méditations lyriques, 2016

Deux poèmes lus Sépulcres

Deux poèmes en vidéo, extraits de mon recueil Sépulcres, 2006.

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Panégyrique

L'Autre

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Panégyrique

L'Autre

Vingt ans d'amour

 Vingt ans d'amour 

A t'avoir embrassée d'émotion, mille morts,

Je respirerai, sentirai, puis, lentement,

Baiserai chaque centimètre de ton corps.

Et puis, entre des étreintes spasmodiques,

En une effusion de sourires mimétiques,

Dans tes bras de feu, je m'éteindrai tendrement.

      Joël Gissy 

                            La nuit du 15 mai 2024

Ogdoade en quatuor

Ogdoade en quatuor 

Il a vécu, dit Seth, le treizième Daïmon

A la table où se renverse une coupe en flamme,

D'émeraude en la soirée d'or, au yod près.

En Asie, Barbelô additionne son drame.

Les Portes, l'angle ont fermé, Gnôthi seautón !

Labyrinthe égyptien de miroirs secrets.

                                         Joël Gissy