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Moudhif
De l'invisible effleurant, voilure tactile,
L'aile élastique et ridée du ptérodactyle,
L'oniriste aventureux pressent tel tout proche
Un présent parallèle en soi comme un reproche.
Fouillant de son cerveau la coque, un volatile
Y trempe sa plume acérée d'ibis, d'un noir
Sympathique, avec la sagesse du reptile.
Dessous le porche où des pluies le vieillard s'abrite,
Son grave désespoir vibrant dans le miroir
Où, dans la pénombre, un vannier pauvre habite,
Fuyant le jour, presque en intrus veille au couloir
D'ogive, hutte en roseaux de Mésopotamie,
Abîmant sa toile d'étoile en galerie,
Profil cyclopéen pris d'un sphinx deltoïde
Tel un ardent faucon perçant sa chrysalide.
Joël Gissy
Méditations lyriques, 2016
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