samedi 15 juin 2024

Heidenbad

Voici le poème qui précède La Fée verte du Bockloch et qui parle lui aussi de la cascade du Heidenbad, c’est à dire le « bain des païens » à Wildenstein. 

Noctifer, Le porteur de nuit, 2014.



Heidenbad

C’est une cascade grandiose et fracassante.
Du haut d’un roc brumeux, elle se précipite
Et creuse en bouillonnant une ronde marmite.
Plus loin, où s’émeut une rumeur coassante,

Sur la mousse qui suinte un léger marécage,
Je me figure un druide entouré d’ombres blanches,
Or que tourbillonne l’abîme sous la rage
D’un écho chevauchant d’équestres avalanches.

Et tandis que dans l’ombre, un cerf au corps hybride,
Ainsi qu’un dieu sauvage des bois séculaires,
Entraîne au fond du gouffre un spectre par la bride,
Je vois se refermer ces flots spectaculaires.

                                 Joël Gissy
 




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