dimanche 28 juillet 2024
V.I.T.R.I.O.L.
Zneons
samedi 27 juillet 2024
vendredi 26 juillet 2024
jeudi 25 juillet 2024
Méditation
Méditation
Tout
seul, sur sa petite île, au milieu du Nil,
Plus loin qu'un
tukdam dans sa chambre encor vivant,
Voyage Ban'bdjedet,
alentour, en rêvant.
Trépigne l'Apis, enfermé dans un
toril.
Voici la fin de l'Homme où commence sa vie.
L'Envie
ainsi qu'une hydre en fleurs s'arborifie.
Joël Gissy
mardi 23 juillet 2024
Tako to ama
Tako to ama
Femme de la mer, aspire la noix
De sa conque, écho de Kamishima,
En longs claquements qui semblent, sans voix,
Un gloussement muet mais éloquent.
Des crispations, langueur érotique,
Un tentacule insinue en glissant
Son rêve hésitant. Les muscles se bloquent,
Contractés des chouins d’un spasme élastique
Entre les clapotements qui se choquent.
Joël Gissy
Mue charnelle
Mue charnelle
Sous la fourrure qu’elle arrache,
S’est adoucie, nue, la garache
En forme de louve ondulante.
Le hurlement s’émeut en pleur.
Revers secret de l’épouvante
Où se révèle sa pudeur,
A nouveau née, la sorcière
Déploie, secouant sa crinière,
Le flot, sauvageonne innocente,
Flamboyant sur la pâleur
Diaphane ourlant sa peau lunaire.
Joël Gissy
Deux cryptides
lundi 22 juillet 2024
C'est la doline dans le Guangxi !
Le Progrès
C’est une promenade, un petit train qui va,
Musée universel, au long d’un vieux couloir
De vitraux art nouveau ; soudain qui sort du noir
Ainsi que l’éclat fumé de la véranda,
Vanité desséchée des roses, d’un manoir.
La méditation s’accomplit dans le soir,
Des civilisations asubha bhavana.
Joël Gissy
dimanche 21 juillet 2024
Incantation babylonienne
vendredi 19 juillet 2024
Bien plus vieux
Par les contes d'anciens inconscients collectifs,
De la komè dans les coins d'un style dorique,
Se réjouit en pleurant le croc d'un clown antique.
La belle-mère s'est régalée sous les ifs.
Un mime au faciès blafard bat sa breloque.
Sous les coups de pieds, rit le paillasse baroque.
Pitre romain singeant l'hypocrite hellénique,
Evoque, l'ogre inspiré, le démon nordique.
Joël Gissy
lundi 15 juillet 2024
L'Arbre à papillons
Les Halieutiques de Delphes
samedi 13 juillet 2024
Vénus dans la constellation...
Poème extrait de mon recueil "Les Coquecigrues", 2017
Vénus dans la constellation de la Chèvre
Rentre à la bergerie d’une légende ancienne.
Dans l’aube traçant la rose pentagonale
Des splendeurs illuminées de sa lueur pâle,
Aphrodite Epitragia se mordant la lèvre,
Lilith, goule aux dents vampiriques, sumérienne,
Ravale encor le sang qui couvre son sein blanc
Comme une robe de nuit, le bouc chevauchant.
Joël Gissy
mardi 9 juillet 2024
Le Valet triface
Et le cheval-poisson, retenu par la bride,
Ainsi qu'un papillon qui volette à mes yeux,
Semble un sphinx amical, une chimère hybride.
Le tubercule humain s'écrie, suspicieux :
Je secoue ma tête en cette inivresse au creux.
Joël Gissy
lundi 8 juillet 2024
Yaldabaoth confondu
dimanche 7 juillet 2024
L'Alpiniste
samedi 6 juillet 2024
Retour aux Sources
Retour aux Sources
Tel
un joyau sur un coussin de soie vert sombre
Qui
lourdement s’enfonce et de dense valeur,
Elle
a pied dans un ruisseau qui baigne dans l’ombre,
Et
végète en un clos d’émeraude moiteur.
C’est
une maisonnette au creux d’une clairière,
Modeste
mais honnête, avec un petit pont,
Et
puis une fontaine, et une haie derrière
Comme
au pas d’un bosquet. Familière hutte au fond
De
la brume incertaine et en retrait nichée,
L’ancêtre
accroupie broute, singulière aînée
A
l’écart de la route, ignorée par les siens,
Ainsi
qu’un vieillard sur un banc qui sait l’histoire
Des
saisons d’autrefois. C’est de là que je viens
Et
que je ressource mon âme en son ciboire.
Joël Gissy
lundi 1 juillet 2024
Le Sphinx apprivoisé
Le
Sphinx apprivoisé
Sur
le bureau, tout frissonnant
Comme
une petite souris,
Goutte
de miel et de lait,
Mon
papillon de nuit aimait
Chopin.
Car à peine tournant
La
valse de l’adieu, surpris,
Le
sphinx tête-de-mort, soudain
Se
blottit derrière la chaîne.
Il
y restait des soirs durant,
Avant
de regagner sa place.
Le
battement poursuit le train.
Oiseau
de foudre, esprit-phalène,
S’effaça
son envol fugace.
Joël Gissy