mardi 18 novembre 2025

Le Chemin de la Pluie


Le Chemin de la Pluie

Le bandeau du pirate s’accoutume
A l’obscurité, cale que parfume
Le bois d’un arrak sombre aux bruns arômes,
Lanterne verte où l’intuition s’écrase.
Chemine en ce foudre, arachnide intase,
Parmi le babil inconnu d’idiomes
Plus étrangers que des myrtes anciens
Où s’éveillent écarquillés des heaumes,
Couloirs de labyrinthiques rhizomes,
Aux portes songées des pierres, chthoniens.
Des possédés du souffle ardent les troncs
Sommeillent, levés des mitres, abscons.

                                     Joël Gissy 

dimanche 16 novembre 2025

L'Impression perdue


L’Impression perdue

Un tapetum lucidum sur les choroïdes,
Tombaient dans la nuit ses cheveux phosphorescents.
Et le trouble parfum de ces ondes virides
Glissait comme une fuite avec des gestes lents
Qui caressaient l’air fumeux de fins tourbillons,
D’une plante inconnue molles exhalaisons.
Luisait à travers la chair diaphane et lisse
Semblant des meigas transparentes de Galice
Dont on voyait s’écouler à travers le sein
Palpitant ainsi que son cœur un flot de vin,
Epandage odorant d’une invisible flore,
Dans la brume, au loin s’estompant le photophore.

                                 Joël Gissy

samedi 15 novembre 2025

Les Celtes, héritiers tardifs

 


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Nouveaux haïkus


Cœur d’un nid de guêpes
le quotidien nous agresse
jaune pestilence



Bourdonnement morne
les assauts si bienveillants
corrodent la vie



Maison Dieu s’enflamme
le déluge à nouveau gronde
Babel est frappée



Un jour sans bataille
le ciel retient ses larmes
l’airain fût-il gris


                     Joël Gissy

vendredi 14 novembre 2025

La Semence vitale


La Semence vitale

Sang, connaissance et putréfaction,
Inverse trinité de division.
Rouge et noir de l’illumination.

Se consume, ardeur éclairant le Monde,
La chair écarlate où la Mort qui gronde
Sur le calme désespoir se féconde.

                                    Joël Gissy

Inspiration d’Or


Inspiration d’Or

Le Monde s’organise en immense égrégore
Né des profondeurs de l’inconscient collectif.
Palingénésie mue d’un courant primitif,
La pulsation s’accroît toujours avant d’éclore.
L’existence, en réification théurgique
Peuplée de tulpas, prend forme, aura de musique
Dont l’onde s’alourdit, décantée en matière
Vibrante et condensée ainsi que la lumière.
Rayons ultraviolets d’un chant d’infrabasse,
D’autres dimensions bien plus évoluées
Rêvent, tel un démiurge en vivantes pensées
Et l’esprit dans soi-même infiniment trépasse
Où l’Unique évolue à travers les regards
Tentaculaires de chaque être en des hasards
Dont la coïncidence accroît la perfection
Au détail près de sa démultiplication.

                                  Joël Gissy