Joël Gissy Poésie
mercredi 31 décembre 2025
Nos petits frères
Nos petits frères
Une âme humaine, attendrissant primate,
Exprimée par son cerveau transmetteur
Et tout son organisme jusqu’au cœur
N’est pas si dissemblable au chien qui gratte,
Voire aux plantes dont vague le fantôme.
Par le cristal des rochers, en rhizome,
L’être unique explore son expérience
Jusqu’aux subtilités de la conscience.
Au souffle de l’esprit, le naufragé
De l’universelle mer échoué
Vogue en un rêve matérialisant
Son existence intriquée dans le flux,
Pareil aux nerfs ou un réseau de sang,
Du courant primordial confondu.
Joël Gissy
Les Archontes de chair
Les Archontes de chair
Les mythes sont peut-être souvent littéraux.
Combats, amours d’êtres à tête d’animaux,
Actes des héros, des Cyclopes et Titans,
De royaumes d’orichalque engloutissements.
On vit parfois accoster des bateaux de pierre.
De l’allégorie ploie la si mince frontière.
Joël Gissy
Des Bêtes et des Gens
Des Bêtes et des Gens
Je suis triste pour ce Christ au coin
De ma rue d’être aigri à ce point.
L’amour de merveilles, dégoûté,
Sinistre, devient cynique au gré
De la contemporaine expérience,
Accomplissement de l’existence.
Quelquefois, un élan nostalgique
Ouvre un portail mystique ou féerique,
Univers scintillant de magie,
Effaçant son miroir ironique
Qui se souvient de philanthropie.
Joël Gissy
mardi 30 décembre 2025
Les Mains prises
Les Mains prises
Mercure hermaphrodite en sa main vénusienne
Porte un calice où, dessous son aile étoilée,
Se tordent des dragons, tel un triple serpent.
Au plumage d’or, la moitié du roi souffrant
Tient un ouroboros en spirale égyptienne.
Mise en abyme enluminée d’un caducée,
L’hybride empourpré reflète le firmament.
A ses pieds, confondu dans la nature, tient
Le basilic vert, lui offrant, le parchemin.
Alors comment saisir le souris de comptine.
Retombent les fruits mûrs en semence divine.
Joël Gissy
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