dimanche 28 décembre 2025

Mes livres et recueils

 

Joël Gissy poésie

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La Règle d’airain


La Règle d’airain

Les illustres explorateurs de l’inconscient
Sont pareils, dans leur connaissance, au duc de Zhou.
S’éveille au rêve en biais, lucidité d’un fou,
L’humain, comme exilé d’un monde plus vivant.
L’autre explore un ruisseau, des forêts féeriques
Aux lumineuses fleurs et des maisons bizarres,
Des arabesques d’or et d’immense portiques,
Et le familier se superpose à l’étrange.
Mais un gardien menaçant, soudain, le dérange,
Tel un Maître des Portes, en des instants rares,
Au détour dallé du labyrinthe anguleux
Où, sur sa face en origami cartonneux
De valet de carte, un déluge éternel pleut
Ainsi l’orage latent d’une Maison Dieu.
Dimensions à étages horizontales,
L’âme voyage aux limites subliminales
Comme en un jeu de go cubique et gigantesque
Que traverse son imagination dantesque.
Le vagabond s’émeut, coulissant, qui s’imbrique,
Par les couloirs d’un casse-tête stratégique.

                                  Joël Gissy

samedi 27 décembre 2025

A l’orient




A l'orient

Chaque humain possède un petit soleil en lui.
Le cœur emprisonné dans la cage ossifiée,
Naissance, exaltée de l'âme purifiée,
Périple infini des Portes vers l'Amenti,
Par un choix difficile, advient, régénérée.
Dans la statue divine ainsi que l'ouchebti,
Le voyage revient à soi s'il est fini.

                                  Joël Gissy


Aistêtikos


Aistêtikos

Même l’athamé n’est plus un espoir,
Sacrifice aux esprits d’abdication.
Car l’âme égarée erre dans le noir.
A quoi bon vouloir tuer la passion,
Déchirant le voile de l’illusion ?
L’ironie se moque en vain de savoir.
L’échappatoire écrase la cloison,
Se heurtant face à soi-même en miroir.
Reste l’essor de la contemplation
Dans le néant d’un parfait abandon.

                        Joël Gissy

Le Suceur de chair


Le Suceur de chair

Aux taches du soleil mêlé, tel un frisson,
Ecailleux mimétisme tapi, se confond,
Dormant en secret dans l’ombre, un pelacara.
Invisible en perspective superposée,
Stridule à sec la créature camouflée.
A la lisière où commence la selva,
Attend, brillant de l’intérieur, le pishtaco.
Le rôdeur glissant de la nuit cherche une peau.
Patiente, inerte, à peine à l’écart du village,
Croquemitaine andin, l’arracheur de visage.

                                     Joël Gissy

Les Primordiaux


Les Primordiaux

Vexos vainquit Ubharat sans combat,
Par lassitude et découragement.
L’ennui terrassa tout changement.
La procrastination qui retomba
Toujours dans le cœur des humains, avant
Même leur existence, mit à plat
Le souffle embrumé des esprits du feu,
Pourtant éternellement pur et bleu.
Les sept Anciens ont dominé la Terre
D’Hyperborée en Mésopotamie,
De Mu jusqu’à l’antarctique frontière.
Les goules de Lilith, par boulimie,
Au contraire, ont attisé le désir
Sous l’asthme, ardemment, du Grand Pazuzu,
Criquets à visage en mirage flou,
Traîtres hyksôs incarnés jusqu’à Tyr.

                           Joël Gissy