jeudi 18 février 2016

Désir et Musique

 
Désir et Musique
 
Les frissons du désir, enfants de la musique,
Submergent un esprit et s’enflent dans nos chairs
Comme un orage empli de spasmes électriques.
La vague énorme semble emporter par les airs
 
Le cœur que transporte son élan pathétique,
Soudain précipité en de lointains éthers.
Et dans un océan de rayons prismatiques,
Il s’ébat, quand frappé d’innombrables éclairs
 
Qui s’abattent sur lui, foudre accusateur,
Leur éclat le soustrait à cette apesanteur.
Alors, pareil à l’oiseau transpercé d’un trait,
 
Fracassé contre la berge en mille explosions,
Se débattant parmi d’affreuses convulsions,
Son battement se meurt ainsi qu’un menuet.
 
                                         Joël Gissy
 
 
Extrait du recueil Ouroboros :
 

2 commentaires:

  1. 2 remarques, mon ami:
    1) les élans du coeur ne sont JAMAIS pathétiques
    2) le désir ne meurt JAMAIS
    (enfin, c'est mon point de vue :-)

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    Réponses
    1. Je veux dire pathétique au sens littéral grec. Et le désir peut mourir de deux manières : la satisfaction et la lassitude (Mais cette remarque de ta part ne m'étonne pas et te fait honneur). Qu'en penses-tu ?

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