La Trompe
Quand le mage sylvestre, en sa corne d’auroch
Vrombit en infrabasse un chant immémorial,
Qui s’épand au feuillage et vibre par le roc,
Le noisetier, d’écureuils, frissonne en l’azur.
Le sanglier lui sourit de son œil obscur,
Le chevreuil le contemple. Et même les abeilles
S’amassent, parfumées, embrassant ses oreilles.
Et les grives lui parlent d’antiques légendes
Dont les corbeaux familiers portent les offrandes.
Viennent à lui les musaraignes et les lièvres.
Les papillons de nuit se posent sur ses lèvres.
Joël Gissy
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