L'Extase inversée
Dame si charmante, or
Advint Nefer-tari.
Car la Maison de Hor',
Fleuve à jamais tari.
Le nain Bès, en coin, rit,
Repoussant un esprit.
Joël Gissy
La nuit du 28 novembre 2023
L'Extase inversée
Dame si charmante, or
Advint Nefer-tari.
Car la Maison de Hor',
Fleuve à jamais tari.
Le nain Bès, en coin, rit,
Repoussant un esprit.
Joël Gissy
La nuit du 28 novembre 2023
Le Rossberg
Montagne de Thann
Petit oiseau attaché par la patte, appelle
La fée prisonnière. Epuisant sa voix frêle
Du fond de la grotte à la Montagne des Roses,
Gardée par l'énorme crapaud cracheur de feu,
L'entend du creux de son arbre un berger lépreux.
Libérée, après plusieurs métamorphoses,
La sylphide sema des gouttes de rosée
Aux quatre éléments de la prairie enchantée,
Guérissant le sauveur qui de sa preuse hache
Avait fendu le crâne du monstre avachi.
Mais les chevaux sauvages de la crête ont fui.
Nul ne sait où la porte refermée se cache.
Joël Gissy
Trachypithèque
Au milieu de sa crinière dorée,
Un petit visage au regard de fée.
Expression d'intelligence, un langur
Pour éviter l'humain travaille dur.
Mue vers la solitude évoluée,
Ne l'approcha seul un cœur le plus pur.
Joël Gissy
Le visage d'une prairie
Nouveau-né d'un courage, éclate
Le petit sourire de l'herbe
Poussant en verdoyante gerbe.
Floraison d'un bulbe écarlate.
Mystère des jardins d'Hécate.
Joël Gissy
Marchant sur le chemin par le Gouffre du Diable,
J’aperçus un bosquet de coudriers tordus.
Je me dis : « C’est une forêt de sorcières ! »
Et je m’enfonçai dans la sylve inextricable.
Une caverne ronde entrait dans le talus,
Chargée de lierre, de mousse et de fougères.
Un joli petit sapin poussait à côté.
M’accroupissant dans le noir terreux, j’y entrai,
Puis, pas à pas, aux lueurs du briquet, j’avançai.
Jusqu’à cette nuit, je n’avais jamais osé
Aller jusqu’au fond de la galerie, de peur
Qu’elle ne s’effondre, quand j’entendis le pleur
De l’aimée recroquevillée, pour l’embrasser.
Joël Gissy
Musique avec les poèmes :
Recuerdos de la Ahambra
Recuerdos
Ataraxie géométrique
D’une florale architecture,
Eclot en jets d’eau l’Alhambra.
Eternel flamboyant d’harmonie esthétique.
Tamisée d’ombre, souvenir de Tárrega,
S’épanouit l’idéale oasis de culture.
Ivresse architecturale
Dans la sérénité de l’Alhambre à Grenade,
Par les salles sculptées, lumineuse façade,
Comme une végétation minérale au mur.
Là-bas, pas un passant. Le silence était pur.
Et les dimensions s’enlacent, d’un derwich.
On dirait une conception du haschisch.
Joël Gissy
Athanor céphale
Tiers œil d'Horus dans le centre du crâne,
L'intuition l'intelligence profane.
La rose du chien, renfermée, se fane.
Se regarde son reflet dans la sphère
Ainsi que l'inextricable colère
Mise en abyme de la frontière.
Pensif, comme la sagesse de l'âne,
Se prend le front où perce la lumière.
Lance ta perle à un potamochère,
Afin d'accomplir un divin mystère.
Un sourire introverti se ricane.
Joël Gissy