Botanique humanoïde
Sur un chantier abandonné depuis longtemps,
Ourle la tanaisie, jaunissante dans l’aube.
Tombeaux herbeux séchés, et puis de la ciguë,
Nachtschatten des mandragores aux mors aiguë,
Bézoard d’un homunculus cuit par les ans.
Tranchant comme un fouillis ébouriffé de jaube,
Grappes solanacées du Diable où des os
Inconnus, se refrit des chiens errants la daube,
Moisson délétère héritée de Déméter.
Le matin répand son odeur de pain dans l’air.
Maison somptueuse aux Jnoun parmi les pavots,
Ainsi qu’une sale rumeur qui s’enfuit,
Rampent par les gravats les ombres de la nuit.
Joël Gissy
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