jeudi 24 juillet 2025

Les Métamorphoses du Phœnix


Les Métamorphoses du Phœnix

Sur les champs de Saturne, horizon phlégréen,
L’oisillon naît au nid, visitant de son bec
Ce vase ovoïdal, sous l’œil jupitérien
De l’Un-père où s’incarne en pensée l’âme impure.

Alors qu’en cœur déjà se dessine le Nec
Plus ultra d’une étreinte aux effusions caduques,
Obéissant à l’illusion de sa nature
Tel un nuage effervescent de noctiluques,

En vain, il s’hypnotise au miroir de Narcisse.
Puis retournant à la Terre en plongeon martial,
Ainsi qu’en les tréfonds d’un puits minéral,
Rectifiant son vol sans savoir qu’il s’unisse,

Enfin l’emporte la couronne de la gloire
Au grand Soleil pour l’hymen d’Hermès et Vénus.
Dans un bois fleuri aux nuits d’une lune noire,
Or que la douce licorne veille à ses lys

Comme un ciboire ancien où, renaissant pictus,
L’oiseau de paradis du Jugement Dernier,
Se conformant aux cycles des saisons d’Apis,
Emerge aux feux de son sépulcre, humanisé,

Le Titan primordial qui porte la clarté
De la Connaissance ultime au monde aveuglé,
Contemple en soi-même l’univers tout entier.
Car tandis que remonte de la mer la Bête,

Chevauchée par l’Hermaphrodite originel
Reflétant le silence insondable du ciel,
Le physeter qui semble d’un dragon l’arête,
Engloutit tel Jonas l’autre bout par la tête.

                                 Joël Gissy 

Les Révélations d'Awalhdouateden, BoD, 2015



Vitriol - Alchetron, The Free Social Encyclopedia

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