Le Songe d’inquiet doux
Tels des sarments chargés de luisantes clochettes,
S’agrippant, étreints lascivement par leurs vrilles,
Les végétaux qui grincent en faisceaux noueux
S’entrelacent en colonnes de liserons.
La sylve semble un temple antique où les odeurs
Charment un Faune sumérien d’insidieux pleurs.
De l’écartement virginal des clochetons,
Qui roulent, dévoilées, leurs pétales, ces filles
Ainsi que de chrysalides sortent leurs têtes
Avant de s’envoler en parfums sinueux.
Joël Gissy
Les Coquecigrues, BoD, 2017
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