Méridien
Les yeux révulsés quand, plein d’une sombre extase,
La brute aspire aux cieux ainsi qu’un kamikaze,
Il sent de ses passions l’éveil endolori,
Qui fondent sur lui tels des anges de Bruschi !
Et de ce double essor le songe écartelé
Se confond dans son être, esprit désincarné,
Dont s’émeut sous l’effort la vivante unité.
Mais cependant qu’expire à l’autre sa moitié,
La quintessence immaculée de sa tendresse
S’élance à travers une idylle enchanteresse
Où se déploient parmi d’invisibles caresses
Les voluptés de l’insouciance et leurs ivresses.
Joël Gissy
Ouroboros, BoD, 2015
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