lundi 14 octobre 2024

Ouverture


Ouverture

Je viendrai à vous les bras chargés de trésors
Des abîmes obscurs aux limbes de lumière.
Et avec de l’esprit la subtile matière,
Nous irons bâtissant, tel un jardin des sorts,

Le labyrinthe de notre quête idéale.
Et pour finir, frileusement nous descendrons
Par un chemin boisé parsemé de chardons
Vers les gouffres où toute beauté est fatale,

Ainsi qu’en un palais vaste et voluptueux.
Mais à présent, ô mon hôte, lecteur studieux,
Hésite un instant, s’il te plaît, à pénétrer

En ces lieux où parfois, au hasard de la route,
Le regard miroitant, tu pourrais rencontrer
Un spectre familier qui t’observe… , à l’écoute.

                                             Joël Gissy


Noctifer, Le porteur de nuit, 2014


Le Globe extérieur


Le Globe extérieur

Les Anciens vont par les cités de leurs aïeux,
Comme des Mayas n’en croyant pas leurs yeux.
Cité régénérée de Cuciurpula,
Solaire iridescence en croix d’un astre noir !
Comme une ombre qui bien longtemps s’effaça,
Solitaire, je vais à travers le miroir.
Centre de galaxie, part l’introspection
D’un spectre agonisant de sa morne illusion.

                               Joël Gissy





samedi 12 octobre 2024

La Statue ivre


La Statue ivre

M’écraseras-tu donc, marmoréenne fille !
D’une étreinte achevant son baiser de licorne.
Belle au bois dormant de Ludwig Sussmann-Hellborn
Dont les roses s’entrelacent à la cheville.
Ainsi que Galatée replongeant dans la mer,
Se transforme en écume un rêve de l’éther
Où se mêle le sang, tel un rouge crachin
Fracassé des éclats d’un front cyclopéen.

                                 Joël Gissy




"Dornröschen", Ludwig Sussmann-Hellborn, 1878

Warabouc - Les Sabbats de Verneuil-Grand


Les Sabbats de Verneuil-Grand

Warabouc tragianthrope au faciès hurlant,
Le bipède caprin fut brûlé en Arioth.
Le charmant par le signe, une enfant le guida.
Il devint doux comme un agneau, puis s’enflamma.
Mais le maudit, gesticulant tel Astaroth,
Lança des imprécations en se débattant.

                            Joël Gissy



vendredi 11 octobre 2024

Le Baiser de Janus


Le Baiser de Janus

Tel un flambeau, s’est éteinte
En sa chevauchée lointaine
Outrepassant l’androgyne,
Sa réflexion dans la bruine,
Comme un remords qu’une étreinte
Accroche de son shotel.
Baiser d’un souffle éternel.

            Joël Gissy





Le Microcosme des émotions


Le Microcosme des émotions

La forme des étoiles d'eaux
S’incruste jusque dans les larmes.
Se fixant comme des cristaux,
La joie, la peine ou la colère
Se lisent ainsi que les carmes
D'un oracle tentaculaire.

                Joël Gissy


mercredi 25 septembre 2024

Icauna

 

Icauna

Une nuit argentée par la lune gibbeuse,
Au bord du lac mirant une sublime vouivre,
Dans ma mélancolie, je me sentis revivre.
Je ramassai sur le bord sa pierre précieuse,
Que je lui dérobai. Puis revins chaque soir,
Par les cris lacustres, tâtonnant dans le noir.
Quelquefois, la voyant marcher le long du fleuve,
Dans un manteau de sang, pâle et majestueuse,
J'éprouvais les regrets dont mon âme s'abreuve.
Enfin, pris de remords, je la lançai dans l'eau,
Admirant ce dragon, d'un ultime sanglot.

                            Joël Gissy



Kybomancie

 



mardi 24 septembre 2024

Une pensée en marchant


Une pensée en marchant
 
Je suis vraiment content de quitter cette époque.
L'hypocrite a laissé l’ignoble jeu de poque.

Destin spirite, alors, tant pis,
De l'ironie faisons tapis.

Sous le ciel bleu d'ocre couchant des pyramides,
Des Carnutes parmi les faéries humides,

Finies, les mièvres fanfreluches
De ces cabarets à perruches

Buvant le sang des peuples et des idéaux.
Je retourne, intuition de mes sens animaux,

Errer par les sinistres landes,
Arracher du gibier les viandes,

Dans les forêts inextricables et profondes ;
Aux murailles de Sumer, mythe aux dieux immondes,

Sous un pin avec Platon ou Pline l’Ancien,
Plaisanter, la coupe à la main.

                                  Joël Gissy


vendredi 20 septembre 2024

Personnalité des Ages

 




Le Songe de Rhamsès

 


Le Songe de Rhamsès

L’engendré du soleil, comme arraché au rêve
Du sommeil aventureux de son sarcophage
Des imbrications des âmes à l’image,
Cauchemarde au milieu des machines sans trêve.
Ebloui par les néons ; une blouse blanche,
D’un visage fantomatique, encor se penche.

Joël Gissy

Nostalgie des Eons

 



Nagarupa


Nagarupa

Dans l’abîme inversé de sa constellation
Se reconnaît, d’or verdoyant, le lion

Qui lève son regard vers ce reflet profond.
Fantastique irruption, surgi du labyrinthe,

Le chasseur rencontre enfin l’écho de sa crainte
Et trépasse, en la gueule où l’aquatique enceinte

Débouche, hybride en dragon, le fauve autophage.
Alors, se remémorant tout le détour, sage,

De Sigurd Œil-de-Serpent se rejoint l’image,
De sa pupille à travers l’ogive engouffré,

Et, tête au cœur, saisit Léviathan refermé
Comme un nœud ovoïde, en sa globalité.

                              Joël Gissy


Méditation lyriques, 2016 ©




 

jeudi 19 septembre 2024

Le pont en arrière

 



Virtus

 



Le Labyrinthe obscur

 



Le Vieux Thuérophore

 



Le Vieux Thuérophore

L’arachnéen craquant aux yeux de braise,
Replié à l’angle du plafond, tremble.
L’armoire grince. Accroupi sur sa chaise,
Sursaute un vertige au regard crispé.
Tel son double, un cavalier va d’amble.
Silencieusement involué,
Hermès Strophaios hurle son mystère.
Le frisson pailleux du masque semble
Un Misophaes, aveugle insensé,
Du fond de l’Hadès fuyant la lumière.

Joël Gissy


dimanche 15 septembre 2024

Anthropogonie de Ninhursag


Anthropogonie de Ninhursag

Je ne crois pas secret le nid de Damkina,
Sublime Arachnéenne écartelant ses yeux
Par la vision multiple, où d'infinis dieux
Réalisent leurs égrégores en tulpa.
Un inconscient collectif nous imagine.
Dans sa toile étoilée, divine proportion,
Chaque goutte d'eau reflète en soi sa voisine,
De tout être, universelle perception.

                   Joël Gissy


jeudi 5 septembre 2024

Turbulenta


Turbulenta 

Vénus Tauride enlace encor Logios Hermès,
Caducée, chevauchant la bête épitragique.
Le chant du bouc résonne en son masque ironique.
Retentit l'écho martial du fond de l'Hadès.
De Savari se tait le Mercure barbu,
Dragon volant son sol comme un poisson bossu.  

   Joël Gissy


mardi 3 septembre 2024

La Poudre d'héritage


 La Poudre d'héritage 

Frelon roi d'une ruche empoisonnée,
Nous distillons notre aqua Tofana.
En une danse de Frau Troffea,
Communique, essaim d'ophiocordyceps,
Le papillon de l'âme emprisonnée.
Vision druidique d'un Janus triceps,
Crie la transe d'un antique Protée ;
Dans la brume en idole reflétée,
Couloir mis en abyme de Platon, 
Raisonne à mort la civilisation.

                        Joël Gissy 

Dans le parc de Chopin


Dans le parc de Chopin 

Les passions que cristallise un défunt illustre,
Souvenir magnétique en un éclair lacustre,
A la manière d’un pharaon embaumé
Poursuivent tel, lointain, le songe inachevé
En son blanc sanctuaire le cœur de Chopin.
Cependant que rougeoie, dans l’aube du déclin,
Le devenir nouveau, de jeunesse éclatant
Où de sa nostalgie rêvait vers l’autre avant
Le génie victorieux de l’immortalité,
Le désir revient à sa personnalité,
Multiple intimité de l’âme ravivant
Sa flamme à ce pur amour ainsi qu’un aimant.


   Joël Gissy

Les Mystères intérieurs, Ou l'Arche d'Outanapishtim, 2016



mercredi 28 août 2024

L'Enfant besson


 L'Enfant besson 

Hésitation d'une intrication quantique,
De la croisée des chemins effet Mandela,
La réalité dédouble ainsi qu'un Gamma
La destinée, semblant un fleuve initiatique.
Le dé vacille au coin du hasard de la route
Au trivium se tenant, tel Raspoutine en doute.
Le fou s'imbrique à l'angle de la diagonale,
Comme un valet de pique huilant sa martingale.
L'Apocalypse est permanente, allégorie 
Réalisée, de sa mort seconde infinie.
Jeu du Livre de Thot d'un grand Roi des frayeurs,
S'éveille, animé, l'inconscient des profondeurs.
  
                                        Joël Gissy 

dimanche 25 août 2024

Cloelia Tiberim tranauit


Cloelia Tiberim tranauit

Par une nuit fraîche et parfumée de frissons,
Quand Clélie traversa le Tibre silencieux
Dans la pénombre lunaire avec ses Sabines,
D’une fuite innocente et pâle, imaginons
L’intimité des nocturnes évasions.
Sous la menace en feu du glaive glorieux,
Héroïsme virginal, roses d’églantines,
Eclot le secret amour de la fleur sauvage,
Epineux remords de vivre après le carnage.
Superbe, a triomphé l’Etrusque furieux.
Mais sourd comme les flots, dans le sein de l’enfance
Le pur nectar cru d’ivresse de la vengeance.

                                 Joël Gissy
          

vendredi 23 août 2024

Finir par avoir été



Finir par avoir été

A force d’accumuler un stéréotype,
Le passé se nourrit autour de ce squelette
Comme une chair qui se recompose et s’agrippe.
A pas comptés fuit, serein, le coureur à bourse,
Course d’un alphabet céleste interprétée.
Au fond de notre esprit, l’ancien djinn se répète
D’une illusion chimique aux cerveaux injectée,
Et prend forme par ce qui même était sa source.

   Joël Gissy   

Les Révélations D'Awalhdouateden, 2015

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lundi 19 août 2024

Le visage d'une prairie

 

Le visage d'une prairie

Nouveau-né d'un courage, éclate
Le petit sourire de l'herbe
Poussant en verdoyante gerbe.
Floraison d'un bulbe écarlate.
Mystère des jardins d'Hécate.

                       Joël Gissy




Le Manège sinistre

 


Le Manège sinistre

Luminescent, multicolore et magnifique,
Comme un escargot zombie qu’infeste une larve,
Un sucre d’ogre ou l’enseigne d’un barbier
-Celles qu’on voit dans les vieux quartiers d’Amérique.-,
Le monde s’en va, roule et, cultivant son arve,
S’accomplit l’œuvre au noir, de cruelle pitié.
On s’imagine un air d’orgue de barbarie,
Tandis qu’affleurant d’un empire souterrain,
Parmi l’odieux sanglot de machine qui crie,
De l’Hadès flamboyant, obscur, part tôt le train.

Joël Gissy

dimanche 18 août 2024

N'as-tu rien fait pour moi

 


N’as-tu rien fait pour moi

                             Rêve réminiscent

Du haut des créneaux, parée d’une robe obscure
Ainsi que les noirs reflets de sa chevelure,
Majestueuse, elle s’avançait vers le vide
Comme au rythme d’un chant froid, une lourde chaîne,
Dans la fourrure engoncée de sa sombre traîne,
Serrant son cou d’une blancheur presque viride.
Caché derrière un large bord de la fenêtre,
Je n’osai l’arrêter, pour la suivre peut-être.

                               Joël Gissy

Guenizah, Le Septième Livre, 2016


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samedi 17 août 2024

Le Pouvoir tacanan

 


Le Pouvoir tacanan


D’un rêve adamantin varie l’anaconda,
Filtrant par le sinople de vivants vitraux.
L’ancien lève les yeux à travers la fumée.
Comme un palmier marcheur, vieux socratea,
Le poulpe terrestre, ancrant ses pieds végétaux,
Avance ainsi qu’un spectre en la sylve embrumée.


                               Joël Gissy


Nox Angeli

 



Nox Angeli


Les créatures, parmi différents niveaux,
Se jouent entre leurs dimensions parallèles.
Car joutant depuis toujours, à grands fracas d’ailes
Et d’épées étincelant jusqu’en nos cerveaux,
La lutte des créateurs d’univers mirée,
Ainsi qu’un canevas de toile d’araignée,
S’abyme en l’étoile inspirant l’ordre, aspirée.


                                  Joël Gissy


jeudi 15 août 2024

Inspiration daemonique




Inspiration daemonique


Purpurine oraison drapant à la surface
Du voile du réel, un froissement qui trace,
Six ailes de feu bourdonnant en infrabasse
Environnant un Trône aux papillons de nuit,
En un clin d'œil déployé d'un repli,
Le coqueret gracieux renferme en chrysalide
Le minois, par dessus, retombé sur sa face.
La tête encastrée dans un trou résonne, vide,
Le nombre moléculaire, en druide triface.
Tel d'un Seraph si merveilleux ébloui,
A l'apparence, appâts, l'humain regard se glace.
Trop infinie splendeur d'entités vagabondes
Des infimes stupeurs de fractions de secondes.


                                  Joël Gissy



Quarqabu


Quarqabu


                               Les crotales de fer


Par un chant de Gnaoua, dans la fumée d'encens,
S'élèvent des serpents qui pénètrent la chèvre.
La biquionne se dresse en crachant par sa lèvre,
Soudain bipède, de son noir meskhen les sangs.
Triomphe, ardeur bleutée, le roi des Jnoun puissants
Parmi des créatures au faciès de chien,
Dont jouissent en râlant joyeusement les pleurs,
De chauves-souris, d'enfants, Anubis mineurs,
Vampires surgis d'un songe lovecraftien.
                                   

                    Joël Gissy




Le Parlant vrai


Le Parlant vrai

Le vertige n'est pas la peur de s'écraser,
Mais le désir inconscient de vouloir sauter.
Le reflet se morfond de son altérité.
Dans un élan sublime, atroce volupté
De plonger en l'abîme de sa vérité.

Joël Gissy


mardi 6 août 2024

dimanche 28 juillet 2024

Mirage réel

 


V.I.T.R.I.O.L.


Zneons


Mercure au clair de lune argenté circonscrit
Sa pensée saturnienne en larme de plomb,
Muée au plus bas en colère martiale.
Vénus, au soleil, étoile sa conjonction.
Céleste marelle, éclot le centre infini
Où se construit d'or en abyme une spirale,
De la psyché close impénétrable cocon,
Dont l'Univers contient le miroir mimétique.
Mais quand le creuset cruciforme est replié,
L'origine empourprée du cœur de Séléné,
En l'Oudjat se répercutant comme un rayon,
Embrasse Aphrodite Epitragia par le front
D'Hermès en son hémicarde hiéroglyphique.


                             Joël Gissy




jeudi 25 juillet 2024

Méditation

 


Méditation


Tout seul, sur sa petite île, au milieu du Nil,
Plus loin qu'un tukdam dans sa chambre encor vivant,
Voyage Ban'bdjedet, alentour, en rêvant.
Trépigne l'Apis, enfermé dans un toril.
Voici la fin de l'Homme où commence sa vie.
L'Envie ainsi qu'une hydre en fleurs s'arborifie.


                                  Joël Gissy


mardi 23 juillet 2024

Tako to ama

 


Tako to ama

Le poulpe enlaçant le sein de l’ama,
Femme de la mer, aspire la noix
De sa conque, écho de Kamishima,
En longs claquements qui semblent, sans voix,
Un gloussement muet mais éloquent.
Des crispations, langueur érotique,
Un tentacule insinue en glissant
Son rêve hésitant. Les muscles se bloquent,
Contractés des chouins d’un spasme élastique
Entre les clapotements qui se choquent.

Joël Gissy

 Estampe, Katsushika Hokusai, 1814


Ecouter le poème :

Sur Youtube


Mue charnelle



Mue charnelle

Sous la fourrure qu’elle arrache,
S’est adoucie, nue, la garache
En forme de louve ondulante.
Le hurlement s’émeut en pleur.
Revers secret de l’épouvante
Où se révèle sa pudeur,
A nouveau née, la sorcière
Déploie, secouant sa crinière,
Le flot, sauvageonne innocente,
Flamboyant sur la pâleur
Diaphane ourlant sa peau lunaire.

Joël Gissy 


Deux cryptides

D'r Dideltòpp

                   Cryptide alsacien 

Claudiquant, tel un dideltòpp,
L'humain retourne sur ses pas.
Et trébuche vers le trépas,
Titubant d'un réconfort. Top-
Là ! Ramasse, hybride cornu, 
Ton écu, séquane dahu.


Méditerranée occulte

Surgit, cryptide légendaire,
Un carcinus tentaculaire
L'oracle ignore son mystère.
Devrait-on rester sur la terre ?
Un physeter est plus banal
Que l'hybride paranormal,
Même un primate glacial.

                  Joël Gissy 




lundi 22 juillet 2024

C'est la doline dans le Guangxi !


Tiankeng

                               Gouffre céleste

Décantation d'un fin réseau de brume,
La forêt souterraine du Guangxi,
Karst de la méridionale Chine,
Se déploie, telle une vaste doline.
Soudain, comme un effleurement de plume
Frissonne par un rayon ébloui.
Monde intemporel d'un écrin rupestre,
Se rêve une clairière extraterrestre.
Entre les lacs d'arbustes biscornus,
Volettent des insectes inconnus.


Sylve chthonienne

Dans la doline du Guangxi,
Parmi les fougères velues,
S’ébattent des guêpes dentues. 
Vapeurs des forêts primitives.
Quand on s'imagine assailli
A coups de dards et d'incisives.

                     Joël Gissy


Ecouter les poèmes en images :





Le Progrès




Le Progrès

C’est une promenade, un petit train qui va,
Musée universel, au long d’un vieux couloir
De vitraux art nouveau ; soudain qui sort du noir
Ainsi que l’éclat fumé de la véranda,
Vanité desséchée des roses, d’un manoir.
La méditation s’accomplit dans le soir,
Des civilisations asubha bhavana.

  Joël Gissy 


dimanche 21 juillet 2024

L'Appel interdit




 L’Appel interdit

Lilith septentrionale en chouette hululante
Guidant les âmes par les mondes souterrains,
Se retourne, à l’œil obscur, la déesse hurlante.
Caressant de mains griffues, la vierge sanglante
Renaît du fond des nuits par sa mort des matins.

                                  Joël Gissy